Invitation le jeudi 3 juin au cinéma de Cossonay

Le comité invite tous ses membres, les amis de ses membres et toute autre personne intéressée au projet de reverdir les régions presque désertiques d’Afrique. Monsieur Olivier Zuchuaut a filmé tous les travaux pour créer un périmètre bocager, comme ce que l’association des paysans-solidaires de Morges a financé au Burkina Faso, dans le village de Barga. Venez nous rejoindre pour la projection de ce film qui illustrera magnifiquement le travail de ces habitants de Barga.

Veuillez vous inscrire selon les directives annexe et nous nous réjouissons de partager cette projection

Voici le résumé :
Dans le Nord du Burkina Faso, la désertification grignote les terres et l’émigration vide les villages. A Kamsé,
les habitants restés sur place se sont lancés dans un chantier pharaonique avec des moyens d’un autre temps: creuser à la pelle et à la pioche, dans la fournaise, un réseau de digues et de mares, puis planter des milliers d’arbres pour reverdir et fertiliser les zones conquises par le désert. La bataille est menée par les femmes. Des plans longs, au ras des sols asséchés captent des corps qui surgissent dans la chaleur aveuglante ; une digue se
dresse, un lieu se transforme. A Kamsé, on espère que le succès de tels périmètres fasse revenir celles et ceux qui ont émigrés…
A l’envers des exodes migratoires.
Notre époque est marquée par de nombreux exodes migratoires depuis les pays africains. Simultanément, la désertion des habitants des zones rurales vers les mégapoles urbaines est un phénomène massif aux conséquences souvent dramatiques. Pour autant, une partie considérable de la population n’émigre pas ou ne quitte pas les villages pour les villes, se retrouvant ainsi à la fois actrice et victime de la désertification. Ce film est consacré à celles et ceux qui restent, et décident de faire front. Un film à l’envers des « films aux frontières » consacrés aux drames migratoires. Un film pourtant à la frontière puisque sahel signifie « bord », « rivage » en arabe… Au bord du désert…
Transformer le paysage.
La désertification progresse à pas lents et se mesure surtout par rapport à ce qui n’est plus. Comment alors filmer ce qui a disparu ?
Dans les villages, les communautés se sont délitées progressivement. A Kamsé subsistent surtout les femmes, les enfants et les personnes âgées. Alors une deuxième question s’est posée : comment filmer ce collectif vulnérable et discret qui cherche à se réinventer ?
Dans la fournaise, le temps semble souvent à l’arrêt, figé dans l’attente de la prochaine pluie et des récoltes. Comment capter cet état de suspension, mais toujours prégnant de jours meilleurs auxquels les habitants travaillent en restaurant leurs terres ?
Je ne suis pas certain d’avoir trouvé des réponses cinématographiques à toutes ces interrogations.
Voici tout au moins quelques propositions.
Olivier Zuc